Les escargots d’eau douce – Une « plaie » indispensable

Lutter contre la prolifération des escargots

Pour lutter contre leurs proliférations, il faut d’abord lutter contre l’introduction de jeunes escargots ou de leurs œufs dans le bac. C’est pourquoi une désinfection des plantes avant chaque nouvelle plantation est recommandée. Pour ce faire, on va utiliser du permanganate de potassium disponible en pharmacie à raison de 1g pour 100 litres d’eau en bain d’un minimum de une demi-heure. Ensuite on les fera passer dans un bain d’alun (alun est disponible en droguerie) à raison d’une cuillère à café pour 1 litre d’eau cela pendant 2 à 3 heures. Si les escargots sont déjà présents dans le bac et que leur prolifération est devenue incontrôlable. Il vaut mieux ne pas utiliser les produits du commerce, car ceux ci contiennent du cuivre, et certain poisson comme les ancistrus et corydoras ne supportent pas ce traitement.

De plus avec ce genre de produit, les escargots meurent dans l’aquarium ce qui provoque en général une poussée de nitrite. Il vaut mieux utiliser un piège à escargot disponible dans le commerce ou utiliser un morceau de salade poché ou un morceau de concombre, que l’on introduira dans l’aquarium et que l’on prendra soin de retiré après quelques heures. Cette opération est à faire de journée comme de nuit car elle n’attirera pas en majorité la même espèce.

On peut utiliser une autre méthode encore en faisant l’acquisition de prédateur naturel d’escargots. Certains poissons remplissent bien ce rôle, en achetant un groupe d’au moins six individus de botia macracantha, on aura une éradication rapide et totale. Certain tetraodon comme tetraodon fluviatilis qui permettra lui aussi une éradication rapide et totale malheureusement c’est un poisson qui vit en eau saumâtre et qui est assez agressif envers les autres habitants du bac.

Ndlr : Les Pomacea sont devenus dans de nombreux pays des espèces invasives, par exemple en Floride, mais aussi plus surprenant, en Chine, comme nous le montre la photo ci-dessus. Cette photo prise à Lianjiang Chine, montre les oeufs roses de Pomacea canaliculata (escargot pomme) collés à un tronc au milieux de Pistia stratiotes (laitue d’eau) flottant sur la surface de l’eau dans un étang.

Les deux espèces envahissantes ont remplacé des espèces indigènes et deviennent les dominants dans l’écosystème. En outre, P. canaliculata est devenu la source d’infection principale d’Angiostrongylus cantonensis en Chine.
Derrière des espèces envahissantes. Source : Shan Lv, National Institute of Parasitic Diseases

Certains crabes et crevettes armées de leur pinces s’en nourrissent, l’éradication sera lente mais total. Macropodus opercularis quand a lui fera une éradication lente et le résultat en sera incertain. Il ne faut pas croire que les escargots apprécient un milieu pollué, bien au contraire à long terme cela leur portera préjudice. Il faut pour les maintenir dans de bonnes conditions leur offrir un milieu adapté à leur besoin.

Croire que les escargots sont là pour remplir la fonction d’éboueurs est une ineptie, ils ne résoudront en rien les problèmes d’algues et de déchets. Mais il représente une solution alternative pour contrer certaines algues. Ils peuvent très bien servir « d’outils » de mesure de qualité de l’eau, car en observant leur comportement on peut déceler certains problèmes du bac.

Crédits photos : Photo de chapo (5mal5) – les autres Stijn Ghesquiere

Alexandre

1 thought on “Les escargots d’eau douce – Une « plaie » indispensable

  1. Bonjour à tous,
    j’ai depuis peu mis un Neritina et un Pomacea dans mon bac, et même si leur utilité est minime, leur beauté est incontestable.
    Il faut insister sur le fait que lors de l’utilisation d’un médicament, les mollusques doivent être isolés du bac le temps de l’application et ne peuvent être remis qu’après filtration au charbon actif.

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