"C'est à partir des substances minérales dissoutes dans l'eau que les algues synthétisent leurs tissus. Du point de vue de la structure, le carbone est le composant principal, après l'hydrogène et l'oxygène. Mais c'est le phosphore qui, en conditions naturelles, est le tout premier nutriment à faire défaut pour assurer la synthèse de nouveaux tissus, avant l'azote et le carbone. Le phosphore est dit " facteur limitant ", notion empruntée à l'agronomie. C'est également le facteur de maitrise puisque c'est en agissant sur lui qu'il est possible d'augmenter ou de réduire les proliférations algales.
En déversant dans le réseau hydrographique des quantités considérables de phosphore, les activités humaines, qu'elles soient domestiques, industrielles ou agricoles, induisent une carence en azote. Cette situation stimule la prolifération de cyanobactéries capables de fixer l'azote moléculaire dont l'atmosphère constitue une réserve quasi inépuisable. Une fois métabolisé cet azote se retrouve dans le milieu aquatique et participe à son fonctionnement au même titre que les apports anthropiques. D'autres espèces cyanobactériennes peuvent se développer en raison de leur aptitude à proliférer dans les conditions d'éclairement réduit qu'entraîne la prolifération des algues, toutes espèces confondues.
Mise en évidence à l'échelle réduite de temps et d'espace propre à l'expérimentation scientifique la carence en azote fait apparaître ce dernier comme facteur limitant, ce qui occulte le fait qu'à l'échelle globale de l'hydrosystème c'est le phosphore qui est le facteur limitant puisque c'est lui qui déclenche la fixation biologique de l'azote. (...)
Pour remédier à cette situation il est inutile, voire nuisible d'intervenir sur l'azote. Le facteur de maîtrise, c'est le phosphore. En effet :
- 1) toute réduction de l'azote est globalement vouée à l'échec du fait de l'activité compensatrice des fixatrices d'azote et seule une réduction des phosphates peut venir à bout des cyanobactéries, qu'elles soient ou non fixatrices d'azote.
- 2) seule une réduction du phosphore permet de ramener la prolifération végétale à une valeur proche de ce qu'elle est en conditions naturelles ; toute réduction de l'azote ne peut qu'éventuellement arrêter le processus de dégradation au niveau atteint quand la situation est suffisamment catastrophique pour qu'on s'y intéresse, ce qui est parfaitement insuffisant et ce qui suppose l'absence de l'activité compensatrice des fixatrices d'azote à tout instant et en tout point de l'hydrosystème, supposition intenable.
Non seulement réduire les apports de nitrate n'est pas le bon moyen de lutter contre la pollution par les phosphates mais la présence de nitrate contribue à lutter contre deux conséquences particulièrement fâcheuses de cette pollution : la charge interne de phosphore et les cyanobactéries fixatrices d'azote. Il est cependant hors de question qu'un ajout de nitrate puisse venir à bout des cyanobactéries non fixatrices d'azote. Leur présence résultant d'un manque de lumière provoqué par l'auto-ombrage du phytoplancton stimulé par les apports de phosphore, leur élimination ne peut résulter que d'une intervention sur ces derniers."
Guy BARROIN, INRA, Hydrobiologie et faune sauvage,
B.P. 511
74203 Thonon-les-Bains.
in "Le Courrier de l'Environnement", n°48, février 2003.
Eh, oui, mon pauvre Benoit V: si, dans mon auge, les algues se sont développées, c'est bien en raison d'une augmentation de la température et d'un relargage du phosphore. Mesurée avec un simple disque de Secchi, je pense que la lumière ne devrait pas dépasser les 10 premiers centimètres au-dessous de la surface de mon eau. Il ne devrait donc pas y avoir de cyanos dans les 50 cm non-éclairés. Et pourtant, il faut se rendre à l'évidence... Le défaut de lumière n'est donc pas un élément limitant de la prolifération des cyanos, mais je doute que tu puisses admettre cela un jour.
Tu prétends avoir pratiqué la culture forcée des algues. Je pense que c'est du baratin. Quand j'essaie de lire ce que tu as écrit sur la "respiration" des cyanos, je me pose des questions:
Citation :Galathée, tu dis bien que les cyano oxydent l'azote gazeux en NO3 en utilisant une source carbonée (sucre ou ..) ou directement avec l'O2 dissoute. Leur voie respiratoire est l'oxydation du N2 ? Elles sont bien aérobies, donc ?
Celui qui comprendra quelque chose à cette logique et à ce charabia n'est certainement pas encore né: les cyanos, pour un bon nombre d'entre elles, fixent l'azote de l'atmosphère, les autres empruntent la voie de la nitrate réductase.
Citation :C'est pour ça que la température à une influence sur leur croissance car la croissance est directement proportionnelle à la temp du milieu. Avec une temp mini et maxi.
C'est pour cela, aussi qu'il est possible de les éliminer (après en avoir trouvé la cause bien sur ) par antibiothérapie. Par exemple, la péniciline.
Les antibiotiques détruiront les cyanos quelles que soient la température et la lumière du milieu. Non content de te contredire, tu fais preuve d'une grande irresponsabilité: l'usage des antibiotiques dans les décennies passées pose aujourd'hui problème.
Perle trouvée sur un site "fameux" et de référence:
Citation :Parfois une poussée d'algues pinceaux dénote <span style='color:red'>un manque de phospphates. Il semble aussi qu'un déséquilibre entre les nitrates et les phosphates favorise la pousse de ces algues comme celle des cyano... Dans ce cas si les nitrates sont inférieures à 5 mg/L, on peut ajouter du nitrate de potassium KNO3 et , du PO4 sous forme de KH2PO4 ou K2HPO4 Il semblerait que le rapport optimal entre nitrate et phosphate soit de 10 contre 1 ( 10 mg/l de nitrate = 1 mg/l de phosphate ). Si ce rapport est déséquilibré dans un sens ou dans l'autre , ce sont les algues qui en profitent
Il faudrait donc éviter d'abaisser trop les nitrates et phosphates; viser un taux à zéro est un mauvais calcul...
</span>
Eh bien, n'hésitons pas: ajoutons des phosphates ! Pas d'amateurs ? Qui veut expérimenter ce génial procédé ?
Il reste un long chemin à parcourir.
Oui, je sais, je suis banni. Ne te donne pas la peine de me le faire savoir. Tu es exactement comme tous les webmestres, modos ou "conseillers" ignares: tu n'admets pas qu'un membre ait des connaissances. Continue à lutter contre les nitrates dans tes bacs à discus en changeant de l'eau tous les jours. A défaut de te muscler le cerveau, ça te fera de beaux biceps.
Salut. Et surtout, cours acheter des antibiobios.
LEFILMU:
Citation :Quand je vois ce qui s'est passé ailleurs, je dois avouer que je suis scotché... mais très content, parceque du coup, Galathée est sur le chant de l'eau, c'est tout bénef pour nous !
Désolé Lesfilmu, mais je crois que tu t'es trompé. Tous les forums se ressemblent, et la chasse aux sorcières y est le sport préféré.
Je vais rejoindre Idella, sur AquaFlore. Tu ne sais pas qui il est ? Ce n'est pas grave: je ne le savais pas non plus. Il m'a contacté un jour pour un problème (un peu compliqué) sur les résines cati-ani. Ce n'est qu'ensuite que j'ai su qui il était. C'est un "vieux" comme moi. Mais il a dix ans de plus que moi et encore beaucoup plus de sagesse. Ce Monsieur écrivait, à la fin des années 1960, des articles sur les discus, en collaboration avec les Dr. Bruno CONDE et Denis TERVER, de l'aquarium de Nancy. On m'a mis en contact avec lui d'une façon assez curieuse, mais peu importe. Ce qui importe, c'est que j'aie pu démêler son problème. Il a fallu une dizaine de jours d'expériences, d'analyses et de mails, et tout s'est fait dans
le respect mutuel et la courtoisie. Un vrai bonheur. On ne peut pas se permettre de raconter des c**** à une telle "pointure". Ah, si tous les forums pouvaient ressembler à ça !
Va voir sur AquaFlore combien de fois Idella a posté sur le forum. Si tu n'as pas le courage, je vais te le dire: 0 fois. Parmi tous les "ghosts" des forums, il y a deux sortes de gens: ceux qui viennent profiter des conversations des autres et ceux qui ne veulent pas poster lorsqu'ils voient à quoi ils s'exposent. Je les rejoins.
Sans doute à raison de mon ancienne profession (enseignant), j'ai voulu avoir, sur les forums, une attitude active, car je crois encore à la transmission du savoir. C'est ce qui a fait mon malheur. Continuez, les petits gars, vous savez tout, vous n'avez rien à apprendre des anciens. Ce qui m'attriste le plus, c'est de constater que, même parmi les plus jeunes d'entre vous, aucun n'est capable de remettre en cause les inepties des pseudo-scientifiques du passé (et du présent.) Les nitrates sont responsables des algues ? Eh bien, luttez contre les nitrates si cela vous amuse. J'ai autre chose à faire: je dois bêcher mon potager.
Cependant, lorsque, comme certains aquariophiles d'eau douce ou d'eau de mer, vous pourrez vous dispenser de tout changement d'eau, vous pourrez dire: "je suis un aquariophile". Il y aura beaucoup de discus à mourir prématurément avant d'en arriver là.
:fleur: